mardi 20 août 2024

une partie des reliques de saint Quirin pour Saint-Quirin


Tous leurs efforts réunis ne réussirent pas à lever de terre la châsse des reliques de saint Quirin
vitrail de V. Höner à Nancy, signé en bas de la châsse, dernier quart du XIXe siècle
(saint Léopold est peut-être le saint honoré par le donateur du vitrail)
Chapelle-Haute Saint-Quirin, Saint-Quirin, Moselle 
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C'est en 1050, que Gepa de Dagsbourg, soeur du pape Léon IX, abbesse du couvent de Neuss, près de Düsseldorf, fait un voyage à Rome. Elle sollicite alors  de son illustre frère quelques reliques pour en doter le monastère qu'elle dirige. Le pontife lui donne les précieux restes du martyr saint Quirin. Gepa s'en retourne à son abbaye en passant par les terres du comté de Dagsbourg, qui appartiennent à sa famille. La mule, qui portait les reliques, jusque-là fort docile, quitta, tout-à-coup, nous dit la tradition, le chemin conduisant au vieux manoir où était née Gepa et où elle voulait se reposer de son long voyage.
À travers les forêts, la mule s'engagea dans des sentiers inconnus de sa maîtresse et vint s'arrêter à l'endroit où s'élève aujourd'hui la Chapelle Haute de saint Quirin. À la nuit tombante, on n'avait pu encore faire quitter la mule la place où elle s'était arrêtée. Les voyageurs durent donc renoncer, pour l'heure, au départ et déchargèrent la mule de son précieux fardeau.
L'abbesse et ses serviteurs, ne purent davantage, le lendemain matin, replacer la châsse qui contenait les reliques de saint Quirin. Tous leurs efforts réunis ne réussirent pas à la lever de terre. Ce fut, pour Gepa, un trait de lumière surnaturelle. Dieu voulait évidemment que son martyr fut honoré en ce lieu. Par ses prières, l'abbesse obtint de prélever une part de l'inestimable trésor qu'elle avait conduit jusque-là. Elle s'éloigna de ce vallon béni, emportant la tête du tribun-martyr. Arrivée à Neuss, Gepa fit bâtir une église en l'honneur de saint Quirin, y déposa les reliques et eut, de son vivant, le bonheur de voir, chaque année, de nombreux pèlerins accourir des environs pour les vénérer.
D'après F.A. Weyland, Vie des saints du diocèse de Metz, tome II, 1907, p. 103-105.

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