"... la tendance qu'ont généralement les hommes à croire ce qu'ils désirent."
"César, redoutant la pusillanimité des Gaulois, car ils changent facilement d'avis et sont presque toujours séduits par ce qui est nouveau, estima qu'il ne devait se reposer sur eux de rien. Il est, en effet, dans les habitudes des Gaulois d'arrêter les voyageurs, même contre leur gré, et de les interroger sur tout ce que chacun d'eux peut savoir ou avoir entendu dire ; dans les villes, la foule entoure les marchands et les oblige à dire de quel pays ils viennent et ce qu'ils y ont appris. Sous le coup de l'émotion que provoquent ces nouvelles ou ces bavardages, il leur arrive souvent de prendre sur les affaires ls plus importantes des décisions dont il leur faut se repentir, car ils accueillent en aveugles des bruits mal fondés, et la plupart de leurs informations inventent des réponses conformes à ce qu'ils désirent."
César, Guerre des Gaules, Paris, Les Belles Lettres, 1950, p. 77 et 87.
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