On
sait que désormais - les exemples sont légion - les faits n’ont plus aucune
importance, que la réalité historique est un leurre et que seul compte ce que
la bien-pensance et le politiquement correct estiment juste.
Le
projet de loi concernant la « restitution » d’œuvres au Sénégal et au Bénin,
deux dossiers dont nous avons déjà abondamment parlé ici, est basé entièrement sur des histoires fausses ou arrangées...
L’inaliénabilité des collections publiques est un principe essentiel de notre République, qui remonte pourtant à l’Ancien Régime. Il s’agissait alors d’empêcher les rois de disposer à leur guise des collections nationales. Ce que même Louis XIV, monarque absolu, ne pouvait faire, un président immature mal élu pour cinq ans et une assemblée de godillots à sa botte en ont-ils le droit ?
Didier Rykner, La Tribune de l'Art, 16 juillet 2020
L’inaliénabilité des collections publiques est un principe essentiel de notre République, qui remonte pourtant à l’Ancien Régime. Il s’agissait alors d’empêcher les rois de disposer à leur guise des collections nationales. Ce que même Louis XIV, monarque absolu, ne pouvait faire, un président immature mal élu pour cinq ans et une assemblée de godillots à sa botte en ont-ils le droit ?
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Mon post du 25 juin 2020 :
"La politique, contrainte de falsifier toutes les valeurs que l'esprit a pour mission de contrôler, admet toutes les falsifications, ou toutes les réticences qui lui conviennent, qui sont d'accord avec elle et repousse même violemment, ou interdit toutes celles qui ne le sont pas.
En somme, qu'est ce que c'est que la politique ? ... La politique consiste dans la volonté de conquête et de conservation du pouvoir ; elle exige, par conséquent, une action de contrainte ou d'illusion sur les esprits, qui sont la manière de tout pouvoir.
Tout pouvoir songe nécessairement à empêcher la publication des choses qui ne conviennent pas à son exercice. Il s'y emploie de son mieux. L'esprit politique finit toujours par être contraint de falsifier. Il introduit dans la circulation, dans le commerce, de la fausse monnaie intellectuelle ; il introduit des notions historiques falsifiées ; il construit des raisonnements spécieux ; en somme, il se permet tout ce qu'il faut pour conserver son autorité, qu'on appelle , je ne sais pourquoi, morale."
Paul Valéry, Regards sur le monde actuel, Œuvres tome II, Bibliothèque de la Pléiade, 1960, p. 1094.
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