dimanche 22 août 2021

les halles de Mirecourt, Vosges


















Les Halles de Mirecourt 
1 6 1 7 

"En 1613, les officiers municipaux reprirent la suite d'une affaire entamée en 1608, dès avant la mort de Charles III, à propos des anciennes halles, qui menaçaient ruine, et, le 23 juin 1614, le duc Henri II rendit un arrêt souverain, par lequel il accordait à la ville de Mirecourt, pour sa commodité et son embellissement, moyennant une rente perpétuelle de 100 francs, l'emplacement sur lequel se trouvaient les vieilles halles, avec les matériaux devant en provenir, à charge d'en construire de neuves, de les embellir de taille le plus possible, et de remplir toutes les conditions auxquelles elle s'était engagée dans sa requête ; la principale était de bâtir également de nouvelles boucheries entre les deux portes de Mattaincourt. Le tout fut terminé en 1617, ainsi que le constate cette date, sculptée sous le voussoir de la porte, du côté du midi. Ces halles sont celles qui existent encore aujourd'hui."
Charles Laprevote, "Notice historique sur la ville de Mirecourt depuis son origine  jusqu'en 1766", dans les Mémoires de la Société d'Archéologie lorraine, 1877, p. 86-87.


"L'expert à qui avaient été demandés les plans des nouvelles halles n'était autre que Jean La Hiere, comme nous l'apprend une délibération du Conseil de ville du 26 février 1616. Ces plans avaient été approuvés par le duc Henri II et son conseil. 
Le peu de place dont Jean La Hiere disposait pour construire les nouvelles halles l'a conduit à concevoir un bâtiment rectangulaire de plan massé, comme son père déjà l'avait fait à Vézelise. Mais nous avons affaire ici à une architecture de deux niveaux d'une maçonnerie très soignée, perpendiculaire à la grande rue de Mirecourt, ayant sa façade principale à l'Ouest, sur la Place des Halles.
La halle proprement dite occupe tout le niveau inférieur, ouverte sur les trois côtés Sud, Ouest et Nord, par de grandes arcades appareillées en plein cintre, et à l'Ouest par une seule arcade passant sous l'escalier de la façade.
Cette façade forme le côté le plus, pittoresque de la construction. Entre deux tours carrées s'avançant hors-d'œuvre règne au niveau du premier étage un grand balcon à balustrade découpée, sur lequel ouvre la porte en plein cintre de la salle supérieure, entre deux fenêtres à double croisillons. Ce grand balcon cache en réalité un escalier ouvert à double volée, dont les montées convergentes partent à travers la base des tours, au Sud et au Nord. 
Le premier étage, très facile d'accès, largement éclairé par 14 grandes fenêtres à double croisillons, n'était pas un grenier ou un entrepôt ; il abritait les cases des cordonniers et des drapiers.
Une très haute toiture à croupes, formant auvent au-dessus du balcon, couvre le bâtiment ; les deux tours, dont la hauteur dépasse sensiblement la corniche du corps principal, ont chacune leur toiture particulière en flèche."
Jacques Choux, "Nicolas et Jean La Hiere, architectes des ducs de Lorraine, ... 1589-1611. Les œuvres de Jean La Hiere. Les halles de Mirecourt", dans Lotharingia, tome III, 1991, p. 104-107. Figures 46-48 des halles.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire