1. Bastion Saint-Georges - 2. Bastion Sainte-Barbe - 3. Bastion Saint-Nicolas - 4. Bastion Saint-Antoine - 5. Bastion Le Duc - 6. Plateforme Saint-François - 7. Bastion de Dannemarck (sic) - 8. Bastion de Vaudémont - 9. Demi-lune ou Pointe d'Ische - 10. Retranchement - 11. Porte de Nancy - 12. Porte de France - 13. Poterne - 14. Place de la Ville - 15. Gouvernement - 16. Eglise collégiale et paroissiale - 17. Moulin à vent - 18. Puits - 19. Couvent des Augustines - 20. Demi-tour de la Myotte 21. Tour des Moines - 22. Cimetière de la Ville - 23. Couvent des Récolets 24. Place du Marché. Grande Citerne.
Monument érigé par souscription publique en 1896
ICI FUT LA MOTHE
GLORIA VICTIS
(gloire aux vaincus)
sièges de La Mothe par les Français en 1634, 1642 et 1645
sur la face arrière est inscrit :
IBI PUGNANTIUM OCCISORUM CINERES
La porte de Soulaucourt ou porte de France
La porte souterraine
commune d'Outremécourt, Haute-Marne
-
- Achille-Pierre Liébaut, La Mothe, ses sièges, sa destruction, Nancy, Crépin-Leblond, 1904.
- Mazarin et la Lorraine : le siège de La Mothe. - La politique de Mazarin à l'égard de la Lorraine n'en semblait pas faire pour la France un enjeu de premier ordre : il ne songeait guère qu'à la conserver jusqu'à la paix où son sort serait fixée en vertu de considérations ou d'échanges qu'il était prématuré d'envisager. Il se fut même contenté provisoirement de l'application de la petite Paix (le duc de Lorraine Charles IV était venu à Paris signer le 21 mars 1641 la paix de Saint-Germain), et tenta à cette fin de gagner les bonnes grâces du duc par l'intermédiaire d'Anne d'Autriche. Mais Charles IV, qui venait de capturer dans le brouillard à Tutelingen quelque 10.000 Français, continuait d'escompter le succès de ses propres armes, liait ouvertement parti avec l'Espagne.
- Mazarin et la Lorraine : le siège de La Mothe. - La politique de Mazarin à l'égard de la Lorraine n'en semblait pas faire pour la France un enjeu de premier ordre : il ne songeait guère qu'à la conserver jusqu'à la paix où son sort serait fixée en vertu de considérations ou d'échanges qu'il était prématuré d'envisager. Il se fut même contenté provisoirement de l'application de la petite Paix (le duc de Lorraine Charles IV était venu à Paris signer le 21 mars 1641 la paix de Saint-Germain), et tenta à cette fin de gagner les bonnes grâces du duc par l'intermédiaire d'Anne d'Autriche. Mais Charles IV, qui venait de capturer dans le brouillard à Tutelingen quelque 10.000 Français, continuait d'escompter le succès de ses propres armes, liait ouvertement parti avec l'Espagne.
La France l'en punit en enlevant les dernières places qui servaient de boulevard à l'indépendance lorraine. Une première fois déjà, le 26 juillet 1634, La Mothe avait succombé après un siège de plusieurs mois et le maréchal de La Force y était entré. En 1642, une petite armée française était venue bloquer La Mothe que Charles IV avait recouvrée au traité de Saint-Germain. Le duc marchant à son secours avait battu du Hallier, près de Liffol-le-Grand. En 1644, un protégé de Mazarin, Magalotti, revint assiéger La Mothe. La place se défendit vaillamment sept mois (6 décembre 1644 au 5 juillet 1645). Magalotti fut tué, mais le marquis de Valleroy, qui le remplaça, obligea la place à capituler. La vaillante garnison que commandait Laurent de Cliquot, eut la vie sauve, mais contrairement aux assurances données, les bourgeois furent obligés de s'expatrier et La Mothe fut rasée.
Pourtant l'héroïsme de la garnison et de ses habitants força l'admiration et La Mothe fut de plus en plus considéré comme le symbole de l'indépendance lorraine. Ce plateau, dont rien ne rompt la solitude, qu'un sobre mémorial "Ici fut La Mothe" , ce mont, aujourd'hui boisé, aux confins de la Champagne, demeure un des hauts lieux de la Lorraine.
Histoire de Lorraine, Nancy, Editions Berger-Levrault, 1939, p. 387-388.
- Pierre Xardel, "Dans La Mothe, colline ardente (1634)", dans Le Pays Lorrain, 1934, p. 366-382.
Pourtant l'héroïsme de la garnison et de ses habitants força l'admiration et La Mothe fut de plus en plus considéré comme le symbole de l'indépendance lorraine. Ce plateau, dont rien ne rompt la solitude, qu'un sobre mémorial "Ici fut La Mothe" , ce mont, aujourd'hui boisé, aux confins de la Champagne, demeure un des hauts lieux de la Lorraine.
Histoire de Lorraine, Nancy, Editions Berger-Levrault, 1939, p. 387-388.
- Pierre Xardel, "Dans La Mothe, colline ardente (1634)", dans Le Pays Lorrain, 1934, p. 366-382.
- Pierre Simonin, "La Mothe (Haute-Marne)", dans Le Pays Lorrain, 1995, n° 3, p. 211-212.
- Jean Charles, "L'enceinte urbaine et le château de La Mothe-en-Bassigny. L'apport des plans de l'Architettura Militare de Turin" dans Lotharingia, tome XII, p. 159-207.
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