des personnes marchent dans l'indifférence de ce qui se passe
le visage de la jeune aveugle
l'évêque a trois visages
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Jean-Robert Ipoustéguy, Mort de l'évêque Neumann
1976, bronze et marbre, 170 x 400 x 250 cm
Église Notre-Dame - Dun-sur-Meuse
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- Georges Duvoyé, "Une oeuvre majeure d'Ipoustéguy à Dun-sur-Meuse : La Mort de l'Évêque Neumann dans la pauvreté et l'indifférence", dans Connaissance de la Meuse, n° 40, avril 1996, p. 18-21.
- Françoise Monnin, Ipoustéguy sculpteur, Ars-sur-Moselle, Serge Domini éditeur, 2016, p. 26-27 : "Un homme allongé se décompose. Son torse torturé, modelé de façon expressionniste avant d'être fondu en bronze doré, gît sur un sol de marbre blanc, qui donne la sensation de ne pas faire partie du même monde que celui de l'homme mourant. Mêler le marbre et le bronze, ne représenter que certaines parties des corps choisis pour sujet, telles sont deux données du monument qu'il consacre à la Mort de l'évêque Neumann, commandé par les autorités ecclésiastiques américaines. Il s'agit du premier saint américain, John Neumann (1811-1870), évêque de Philadelphie, originaire d'Europe centrale. De la vie de son sujet, le sculpteur retient surtout le fait qu'il est mort « dans un total dénuement et une parfaite indifférence ». Pour souligner ce fait, il représente le dernier jour du saint homme, le moment où il tombe dans la rue et où seule une jeune aveugle s'en préoccupe, tandis que les passants continuent à aller et venir. Le bronze doré signifie les corps, le marbre blanc évoque le sol. Il en résulte une composition étrange, évoquant la neige et les nuages en ce qui concerne le cadre et un mélange de tradition baroque et de logique cinématographique contemporaine quant aux figures humaines, cadrées à une quarantaine de centimètres du sol."





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