"Je ne veux pas passer sous silence le plus merveilleux des miracles qui soit arrivé à un homme ; c'est une preuve de la divinité de Dieu, elle montre qu'Il m'a jugé digne de recevoir Ses secrets. Depuis mes visions, il m'est resté, ô prodige ! une auréole autour de la tête qu'ont parfaitement vue les rares personnes à qui j'ai bien voulu la montrer. On l'aperçoit sur mon ombre le matin pendant les deux heures qui suivent le lever du soleil ; on la voit beaucoup mieux quand l'herbe est couverte de rosée. On l'aperçoit aussi au crépuscule. Je la remarquai en France, à Paris, où on la voyait beaucoup mieux qu'en Italie ; le ciel a ici trop d'éclat ; là-bas il est beaucoup plus souvent brumeux. Il n'en reste pas moins que je la vois de toute façon et je peux toujours la montrer aux autres, mais moins nettement qu'en France."
La Vie de Benvenuto Cellini fils de Maître Giovanni florentin écrite par lui-même à Florence. (1500-1571), traduction et notes de Nadine Blamoutier sous la direction d'André Chastel, Paris, Éditions Scala, 1986, p. 221.
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