jeudi 7 mars 2019

une meurtrière à rotule du château de Haroué


meurtrière à rotule de l'ancien château de Bassompierre de Haroué



"Pour obtenir pendant le tir l'embrasure minimum tout en gardant un champ de visée suffisant et une protection complète pendant l'opération de rechargement du mousquet, on eut l'idée de ménager à l'arrière de l'entonnoir, dans la maçonnerie, une cavité sphérique dans laquelle vient se loger une sphère de pierre ou rotule. Cette dernière peut tourner dans son logement  autour d'un axe vertical matérialisé par deux courtes tiges de métal scellées dans les pôles supérieur et inférieur de la sphère et tourillonnant dans deux trous ménagés à des emplacements convenables de la sphère creuse donc  dans la maçonnerie fixe. La sphère mobile est percée d'une ouverture horizontale oblongue permettant juste de passer le mousquet et de viser. Le coup parti on retirait l'arme ; on faisait tourner la rotule d'un quart de tour environ au moyen de deux languettes de métal qui y étaient scellées, au niveau de l'équateur, de chaque côté de la fente de tir : ion effaçait ainsi cette dernière qui était remplacée par une partie pleine au fond de l'embrasure et l'on pouvait recharger son arme en sûreté. 
Nous ne connaissons que trois châteaux munis de ce dispositif : le château de Ruppes, le château de Montbras et le château de Haroué, partie conservée de l'ancien château de Bassompierre."
René Truttmann, "Le château de Ruppes", dans Le Pays Lorrain, 1956, p. 82-83.

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