samedi 14 avril 2018

Toul. Les deux dames de l'Entrée des eaux


L'entrée des eaux du canal



L'entrée du canal dans la ville était protégée par une solide grille



A. Fossé inondable - B. Porte d'eau sur le canal pénétrant dans la place - C. Batardeau
D. Escarpe - a. Dame

Batardeau. C'est dans le fossé d'une ville de guerre, un massif de maçonnerie qui traverse toute la largeur de ce fossé pour en retenir l'eau à une certaine hauteur. On le construit ordinairement vis-à-vis de l'angle saillant d'un bastion ou d'une demi-lune, sur le prolongement de la capitale de ces ouvrages. Au milieu du batardeau on laisse une ouverture qui se ferme par une vanne pour faire passer l'eau d'un côté du fossé à l'autre quand on le juge à propos. La partie supérieure du batardeau est terminée en dos d'âne et forme une espèce de chaperon : cette partie se nomme la cape du batardeau.
Cape de batardeau. C'est la partie supérieure d'un batardeau de maçonnerie, qui traverse le fossé d'une place de guerre. Cette cape est terminée en dos d'âne, et l'on y construit une tourelle pour empêcher les surprises et les désertions.
Dame. On donne le nom de dame à la tourelle qui se bâtit dans le fossé d'une place de guerre sur la cape d'un batardeau.
Escarpe. On appelle ainsi le talus extérieur du rempart, ou le côté de son revêtement qui regarde la campagne. Le talus de l'escarpe commence au bas du fossé et se termine sous le cordon. Le revêtement qui termine le fossé du côté de la campagne se nomme contrescarpe, parce qu'il est opposé à l'escarpe.
Bernard Forest de Bélidor, Dictionnaire portatif de l'ingénieur et de l'artilleur, composé originairement par feu M. Bélidor, nouvelle édition totalement changée, refondue et augmentée du quadruple, par Charles-Antoine Jombert, Paris, Chez l'Auteur, 1768, p. 68-69, 116, 209 et 265.




Il y avait un système de vannes sur les deux digues



Les deux dames de l'Entrée des eaux
Toul
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Pour les explications du système de vannes de l'Entrée des eaux, partie des fortifications de Vauban, voir l' article de Micheline Montagne dans Études  touloises, n° 158, 2016, p. 3-4.

"A la hauteur des grands moilins, on découvre le canal construit par Vauban pour détourner une partie des eaux de la Moselle vers la ville. Ce canal longe l'intérieur du rempart Est de la ville, passe en bordure de la rue Drouas et continue derrière le chevet de la cathédrale. Aujourd'hui, il est recouvert. Avant de ressortir de l'enceinte, il reçoit les eaux de l'Ingressin qui traverse la ville d'Ouest en Est et qui inondait les fossés. Ce canal avait pour but d'alimenter les moulins militaires et les cantonnements situés à l'intérieur de Toul, mas aussi de fournir un appoint d'eau en cas de siège pour faire monter le niveau des fossés."
Jean Boucon, Sur les pas de Vauban en Lorraine et au-delà des frontières, Metz, Editions Serpenoise, 2007, p. 123.

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