lundi 20 octobre 2025

Tanchon faisait la figure du bon dieu de pitié

"J'ai hut de la peine et du mal quand je t'ai quitté, parce que ça me fait trop de plaisir quand je te vois. Ça me rend tout sans dessu dessou des journées durant. Ça me bouillonne dans la tête. C'est tout insi comme du lait caillé que j'ai dans le cœur. Je fais dans le service la figure du bon dieu de pitié [...].
Extrait de la lettre, avec ses fautes,  de Tanchon, fusiller au 71eme de ligne, à sa petite femme Élisa.
Edmond de Goncourt, La fille Élisa, collection 10/18, 1979, p. 132. Il y a beaucoup de bons dieux de pitié (Christs assis aux liens) dans le dpt des Vosges. 

Dans ce roman on remarques plusieurs références aux départements des Vosges et de la Haute-Marne : 
- Elle riait toujours, La Lorraine et ses paroles, avec l'accent doucement traînant de son pays, prenaient la confiance des gens avec de la glu.
- Parmi ces femelles, la plupart originaires du Bassigny.
- Les vives couleurs des filles de la plantureuse Haute-Marne.
- Le cabinet de lecture de Bourlemont, sur lequel était tombé Élisa, était la bibliothèque qu'il lui fallait.
- Une sœur de la Sagesse, dominant du haut d'une chaire les travailleuses, se tenait debout, les mains abandonnées, en les plis raides d'une femme de pierre d'un Saint-Sépulcre. [Il y a bcp de mises au tombeau et de saints sépulcres dans le dpt des Vosges.]
- Puis, à mesure que s'effaçaient dans sa tête les souvenirs les plus récents, s'avançaient des souvenirs anciens, les souvenirs d'une première enfance qu'elle avait passée, loin de Paris, dans un village des Vosges, chez une sœur de sa mère. [Pour ces souvenirs, voir le chapitre LXIII]. 

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