lundi 3 avril 2023

Jean Giono et la coquecigrue

"Notre repas de midi était une immense galimafrée de petites bêtes : petits oiseaux, moineaux, pinsons, rouges-gorges, rossignols, courlis, pluviers, alouettes, grives, merles, râles d'eau, bergeronnettes, roitelets, hoche-queues, culs-blancs, bouvreuils, cailles, mésanges charbonnières, chardonnerets, coucous, loriots, verdioles, mélangés avec quelques grosses pièces : bécasses, bécassines, poules d'eau, et même cet oiseau excellent en toutes sortes que je n'ai jamais plus trouvé [et pour cause] qu' ici : des coquecigrues [oiseaux imaginaires]. La coquecigrue (c'était peut-être un simple geai) était le triomphe de Romuald."
Jean Giono, La Chasse au bonheur, Gallimard, 1988, p. 170. Ah ! la verve de Giono et ses accumulations.

"Ainsi s'en alla le pauvre cholericque ; puis, passant l'eau au Port Huaux et recontant ses males fortunes, feut advisé par une vieille lourpidon que son royaulme luy seroit rendu à la venue des cocquecigrues."
Rabelais, Gargantua, chapitre 49.

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