Dans
Les Inrocks du 17 janvier 2015, dix jours après le massacre à Charlie Hebdo, elle écrit :
« J’ai
aimé mon prochain pendant quarante-huit heures. [...] J’ai passé deux jours à me
souvenir d’aimer les gens juste parce qu’ils étaient là et qu’on pouvait encore
le leur dire. J’ai été Charlie, le balayeur et le flic à l’entrée. Et j’ai été aussi
les gars qui entrent avec leurs armes. Ceux qui venaient de s’acheter une
kalachnikov au marché noir et avaient décidé, à leur façon, la seule qui leur
soit accessible, de mourir debout plutôt que vivre à genoux. J’ai aimé aussi
ceux-là qui ont fait lever leurs victimes en leur demandant de décliner leur
identité avant de viser au visage. J’ai aimé aussi leur désespoir. [...] Je les
ai aimés dans leur maladresse – quand je les ai vus les armes à la main hurler «
on a vengé le Prophète » et ne pas trouver le ton juste pour le dire. [...] Jusque
dans leur acte héroïque, quelque chose qui ne réussissait pas. [...] Il y a eu
deux jours comme ça de choc tellement intense que j’ai plané dans un amour de
tous. »
Ce
texte lui vaudra d'être accusée de complaisance envers les terroristes,
notamment après sa tribune sur la 45e cérémonie des César en mars 2020.
D'après Wikipédia.
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