La tour romane de l'église Saint-Martin de Landaville, Vosges
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L'église de Landaville fut presque entièrement reconstruite en 1761. Seul le clocher a été conservé de l'ancienne. Il s'élève aujourd'hui hors œuvre, sur le flanc septentrional de l'église actuelle, qui lui a été simplement accolé.
C'est une grosse tour carrée, bien bâtie en calcaire oolithique du pays, qui a pris avec le temps une belle teinte dorée, soigneusement taillé et appareillé.
A l'étage inférieur du côté nord de la tour se voit un grand arc de décharge en plein cintre, à arêtes vives, jeté à pénétration entre les deux contreforts larges, mais peu saillants, qui se trouvent sur le prolongement des murs ouest et est du clocher. La maçonnerie qui remplit cet espace est coupée à peu près au tiers de sa hauteur par un talus de faible saillie soutenu par une suite de consoles toutes pareilles, dont le profil assez singulier comprend une plate-bande, une gorge et un chanfrein.
Au-dessus, et au milieu, s'ouvre une petite fenêtre fort étroite, en plein cintre. La fenêtre est accompagnée de deux colonnettes , dont les bases sont formées de deux tores séparés par une gorge. Sur leurs chapiteaux cubiques simples, sans tailloirs, mais avec astragale fort épaisses en forme de baguettes, s'arrondit un cintre mesquin qui se détache à peine sur le nu du mur.
A deux assises de pierres au-dessus de l'arc de décharge, le clocher s'élève légèrement en retraite sur le nu du mur de l'étage inférieur et sur les deux contreforts qui s'arrêtent brusquement en talus, sans larmier.
Le long des faces ouest et est on voit encore les solins de la toiture de l'ancienne église. Un peu au-dessus du sommet de ces solins règne un cordon , richement mais bizarrement décoré d'une plate-bande sur deux tores, qui parfois, et notamment sur la face orientale, se transforme en deux rangs de billettes, le tout interrompu de distance en distance par un motif que l'on ne peut mieux comparer qu'à un lambrequin, ornés de petits zigzags ou bâtons rompus.
Ce cordon souligne un étage absolument nu, un peu en retraite sur le précédent, avec un talus pour racheter la différence. Puis un rang de billettes forme la base de l'étage du beffroi. Celui-ci est percé sur chacune de ses faces nord et sud d'une ouïe composée de deux baies géminées en plein cintre, allongées et entourées d'un tore. La retombée intermédiaire a disparu.
Le clocher est couvert d'un toit en bâtière sans corniche.
D'après Georges Durand, Églises romanes des Vosges, Paris, Champion, 1913, p. 234-236.
A deux assises de pierres au-dessus de l'arc de décharge, le clocher s'élève légèrement en retraite sur le nu du mur de l'étage inférieur et sur les deux contreforts qui s'arrêtent brusquement en talus, sans larmier.
Ce cordon souligne un étage absolument nu, un peu en retraite sur le précédent, avec un talus pour racheter la différence. Puis un rang de billettes forme la base de l'étage du beffroi. Celui-ci est percé sur chacune de ses faces nord et sud d'une ouïe composée de deux baies géminées en plein cintre, allongées et entourées d'un tore. La retombée intermédiaire a disparu.
Le clocher est couvert d'un toit en bâtière sans corniche.
D'après Georges Durand, Églises romanes des Vosges, Paris, Champion, 1913, p. 234-236.
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