Vierge de Pitié
groupe en pierre, vers 1510 - influence de l'art de Jean Crocq
Église Saint-Pierre de Vassincourt, Meuse
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Assise sur un tertre rocheux d'où resurgissent des os longs, la Vierge, le visage encadré de la guimpe à mentonnière, la tête recouverte d'un voile à bord gaufré dont elle tient délicatement un pan de la main gauche, est revêtue d'un ample manteau à galons chargés de perles, dont le pan gauche, recouvrant ses deux genoux, vient se replier en serviette le long de la jambe droite. Elle retient de la main droite le tronc de son Fils qui repose obliquement sur ses genoux, dont le gauche abaissé permet aux jambes du Christ de reposer à terre sur le bord étalé du manteau.
Le Christ, le bras gauche le long du corps, le bras droit pendant verticalement, les mains fermées, tourne son visage et sa poitrine vers l'adorateur.
Cette Pietà doit être comparée à celle de la chapelle Sud de l'église de Pont-Saint-Vincent (M.-et-M.), une œuvre réalisée vers 1498 par Jean Crocq, imagier du duc de Lorraine René II.
Georges Génot, Marie-France Jacops, Jacques Carel, Art religieux du Haut-Barrois, Nancy, Commission Régionale d'Inventaire de Lorraine, 1976, p. 41.
Ligier Richier et la sculpture en Lorraine au XVIe siècle, Musée de Bar-le-Duc 11 octobre - 31 décembre 1985, p. 16-17 n° 7.
- Juliette Bouchot, "Les Vierges de pitié du département de la Meuse et l'influence de Jean Crocq (1487-1511 ?)", dans Ligier Richier, un sculpteur lorrain de la Renaissance, Nancy, 2008, p. 208-215. La Vierge de pitié de l'église de Pont-Saint-Vincent (Meurthe-et-Moselle), attribuée à Jean Crocq par Hega D. Hofmann, a été un modèle pour des artistes anonymes des duchés de Bar et de Lorraine, comme l'attestent les Vierges de pitié de Louppy-sur-Loison, de Lamorville-Spada et de Vassincourt.
- Patrick Corbet, "La Vierge de pitié de Fouchères-aux-Bois (Meuse). Contribution à l'étude des Pietà lorraines du XVIe siècle", dans Le Pays Lorrain, septembre 2017, p. 215-222.


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