Les
musées ne sont pas épargnés par la tendance actuelle à la déconstruction. Dans
les pays anglo-saxons, mais également en France, un mouvement profond attaque
leurs fondements même, réinventant l’histoire comme elle aurait dû être, et non
comme elle a été, se débarrassant de ce qui paraît aujourd’hui choquant au
regard de la morale, jusqu’à détruire les œuvres.
Ce
livre n’a pas pour objet de disséquer les causes de cette évolution : d’autres
s’y sont attelés et ont retracé son histoire. L’objectif est de montrer, par de
multiples exemples, comment bien loin de faire reculer ce qu’ils prétendent dénoncer
– racisme, sexisme, homophobie… - ceux qui prônent cette politique contribuent
en réalité à les promouvoir.
Ce
mouvement, qui va de la littérature aux arts, en passant par les sciences, est
en réalité une négation des faits.
Après
avoir rappelé quel est le rôle des musées et la raison de leur création, Didier
Rykner montre comment certains dévoient leurs missions en cherchant à transformer
les collections et leur présentation. Il élargit le débat au patrimoine et à l’histoire
de l’art, devenus des outils de cette entreprise de réécriture du monde tel qu’il
est en un monde tel qu’ils voudraient qu’il soit, et qui n’est pas éloignée d’un
certain totalitarisme.
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