détail d'un vitrail de Jean-Jacques Gruber, vers 1936
(à droite, deux pèlerins près de la Fontaine Notre-Dame)
Église Saint-Didier - Clermont-en-Argonne, Meuse
"Il serait fastidieux de dénombrer les quatre-vingts pèlerinages qui se succédèrent à Benoîte-Vaux, durant l'été de 1641. De proche en proche, le mouvement gagna la vallée de la Meuse, la Woëvre et le Barrois. Après les villages, les bourgs et villes s'ébranlèrent : Clermont et Varennes-en-Argonne, Damvillers et Stenay, Saint-Mihiel et Verdun, Pont-à-Mousson et Briey.
Ce furent de véritables harangues, que la jeunesse de Clermont-en-Argonne vint déclamer devant la statue de Notre-Dame [de Benoîte-Vaux], lors du premier pèlerinage de leur paroisse. Ces harangues étaient farcies de chants et de musique instrumentale, car les Clermontois avaient amené leurs violons. Ceux-ci reparurent en 1642, lors du second pèlerinage de Clermont. Cette fois, la jeunesse s'était costumée pour représenter, par un symbolisme un peu laborieux, mais combien touchant, le « Triomphe de Marie » sur la chair, le monde, le vice et l'hérésie. Par exemple : le char de triomphe, qui portait l'image de la Sainte Vierge, était tiré par un cordon blanc par douze jeunes filles, costumées chacune en vertu. Il avait quatre roues : la Virginité, le Mariage, la Maternité et la Viduité, que représentaient une fille, une femme, une mère et une veuve. Le cortège était entouré d'une profusion de guidons, ornés d'inscriptions pieuses."
Charles Aimond, Notre-Dame de Benoîte-Vaux, son histoire, son pèlerinage, s.l., 1937, p. 95 et 92.
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