jeudi 27 septembre 2018

le socle de la Madone de l'Apocalypse de l'église du Petit-Thon, Vosges



Ange musicien à la harpe - Ange musicien au luth


Ange de droite aux pieds de la Vierge Marie, vêtu d'une sorte de chasuble ;
il a un rosaire passé en bandoulière et une couronne (?) au bras gauche



Saint Michel en armure enfonce son épée dans la gueule du Dragon, aidé par des anges
(Apocalypse, 12,7)


L'Ange de droite du socle, habillé d'une dalmatique de diacre et d'une étole en sautoir,
symétrique de saint Michel, transperce la queue du dragon avec la haste de sa croix


L'Ange du milieu, vêtu d'une simple tunique froncée à la taille,
 transperce le corps du dragon avec un épieu
-
La Madone de l'Apocalypse
 haut-relief avec son socle figuré
début du XVIe siècle
Église Saint-Pancrace du Petit-Thon - Les Thons, Vosges
-
- François de Liocourt, "L'Art religieux dans l'arrondissement de Neufchâteau", dans les Mémoires de la Société d'Archéologie lorraine, 1913, p. 403.
"Une Vierge du XVIe siècle, en pierre polychromée, de 1 m. 40 de hauteur. Elle est debout sur un croissant, en dessous duquel sont deux anges qui tuent un dragon, l'un avec un glaive, l'autre avec une croix. Elle tient l'Enfant, qui joue avec un oiseau. Dans le haut, deux anges la couronnent. En dessous, deux autres jouent des instruments de musique. En bas, sont les deux donateurs, à genoux, les mains jointes."
F. de Liocourt a fait des erreurs : ce sont deux anges qui tuent un dragon, et saint Michel en armure, et les deux soi-disant donateurs sont des anges agenouillés qu'il est intéressant de décrire.

- Helga D. Hofmann, Die lothringische Skulptur der Spätgotik. Hauptströmungen und Werke (1390-1520), Saarbrücken, 1962, p. 426, n° 631. Début du XVIe siècle.

- Jean-François Michel, "La statuaire du couvent des Cordeliers des Thons : regard sur l’apologétique et l'art franciscains à la fin du Moyen Âge", dans Le Pays Lorrain, septembre 2010, p. 198.
"Le groupe sculpté dans sa mandorle se trouve actuellement posé sur l'autel latéral sud de l'église paroissiale. Classé monument historique depuis 1908... Ce n'est pas un groupe sculpté en ronde bosse, mais une mandorle juchée sur un piédestal où sont représentés saint Georges et saint Michel terrassant le dragon, interprétation franciscaine et optimiste de l'Apocalypse..."
En décrivant le socle du haut-relief de la Madone de l'Apocalypse, je crois que Jean-François Michel a fait une erreur en identifiant un saint Georges ; ce saint n'est jamais représenté avec des ailes. Il s'agit simplement de l'archange saint Michel, qui, accompagné de deux anges, enfonce son épée dans la gueule du dragon. L'Apocalypse nous dit : "Alors, il y eut un combat dans le ciel. Michel et ses anges combattaient contre le dragon. Et le grand dragon appelé Satan fut précipité sur la terre" (Apocalypse, 12, 7-12).
-
-
Cette gravure sur cuivre de Israhel van Meckenem (1445-1503), La Madone sur le croissant de lune, du dernier tiers du XVe siècle, a peut-être servi de modèle :

© Albertina Vienne

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire