dimanche 26 avril 2015

la Cité Radieuse de Le Corbusier à Briey-en-Forêt







 



Le modulor (mot valise) = module + nombre d'or


hauteur bras levé = 2,262 m
hauteur humaine = 1,83 m
hauteur au nombril = 1,131 m
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Immeuble La Cité Radieuse de Briey-en-Forêt
dix-sept étages
Le Corbusier, architecte, 1959-1960
avec son adjoint André Wogenscky (Remiremont 1916 - 2004)
Briey
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La cité radieuse a été implantée suivant un axe Nord-Sud. Elle repose sur 51 pilotis scellés à un massif de béton alvéolé d'une épaisseur de 2,25 m (radier). Sa longueur est de 110 m, sa largeur de 19 m et sa hauteur de 51 m. Au sommet du château d'eau, la hauteur atteint 64 m. immeuble desservi par trois ascenseurs.
La surface totale habitable des 339 logements - répartis sur dix-sept niveaux - est alors de 20 239 m2 et celle des loggias multicolores de 1 700 m2. Les logements de type F4 (quatre pièces + cuisinette) sont les plus nombreux : 223. Leur surface évolue entre 75 et 86 m2. La cité offre ensuite 57 logements de type F2 et 51 de type F1. Les premiers d'une surface de 45 m2, les seconds de 23,62 m2. Il n'y a que très peu de grands logements : 7 de type F6 (entre 105 et 110 m2) et un seul de huit pièces (138 m2). 
La cité radieuse a été mise en habitation le 26 janvier 1961.
La cité radieuse a été murée en 1984. Elle a vécu vingt-trois ans. 
Il a été difficile de trouver des locataires pour les 339 appartements. Bon nombre de locataires ont été surpris de certaines conditions d'habitabilité de l'immeuble : les plafonds trop bas et peints (2,26 m), fruit d'une invention eugénique de l'architecte, en l'occurrence le modulor, la simplicité des escaliers dans les duplex, source de danger pour les petits enfants, l'absence de cuisine remplacée par une kitchenette, la structure longiligne des chambres cloisonnées de bois, difficilement meublables, la pénombre des couloirs auxquels Le Corbusier avait donné le nom de rues, la rareté et l'inadaptation des vide-ordures. 
Comme une peau de chagrin, le nombre de locataires a commencé à se réduire à la fin des années 70. On dénombre deux cent neuf logements libres le 3 mai 1983. 
En 1987, la réhabilitation de la cité radieuse est ouverte. Les travaux d'aménagement de l'école d'infirmière du C.H.G. François Maillot ont commencé au début de l'été 1987. Ils étaient terminés en avril 1988. Parallèlement la société K.L.M. Résidence entreprenait l'aménagement de deux cent cinq logements destinés à la vente et non plus à la location H.L.M. Pratiquement, tous les logements onté été vendus au cours des travaux. L'immeuble, qui s'appelait désormais La Résidence Le Corbusier, avait retrouvé la vie. 

François Heller, Briey, 2000 ans d'histoire, Metz, Editions Serpenoise, 1995, p. 628-629 et 669.


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