cha-no-yu
(salle de cérémonie du thé)
Une céramique du musée : le renard, gardien de sanctuaire shinto,
messager du dieu populaire Inari-Sama
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Morikami Museum and Japanese Gardens
Delray Beach, Floride
(novembre 1998)
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"Des masques surtout ; en voici de pleines caisses, de pleines charrettes ; le plus répandu est celui qui représente le museau blême et rusé, contracté en rictus de mort, les grandes oreilles droites et les dents pointues du renard blanc consacré au dieu du riz."
Pierre Loti, Madame Chrysanthème, GF Flammarion, 1990, p. 147.
"Le temple du Renard devient depuis quelques jours un de mes lieux de pèlerinage habituels.Un chemin d'ombre verte, dans un repli de montagne, vous y conduit en grimpant comme un escalier au bord d'une petite cascade alerte et glacée. Il y a quinze ans, j'avais pu vivre tout un été à Nagasaki sans le connaître, et je ne l'aurais pas découvert cette fois non plus, sans les emblèmes religieux échelonnés à diverses hauteurs parmi les branches, le long du sentier presque clandestin. Ces emblèmes sont des renards blancs, assis sur des socles, - des renards fantastiques, bien entendu, des renards déformés par l'imagination japonaise et traduits sous les traits de maigres bêtes aux oreilles de chauves-souris, montrant les dents avec un de ces rires à ne pas regarder, comme en ont les têtes de mort ; ou bien ce sont de frêles portiques de menuiserie, peints en rouge et couverts d'inscriptions noires, , parfois espacés au hasard, ailleurs si rapprochés qu'ils forment une sorte de voûte rougeâtre, sous l'autre voûte si verte des feuillées."
Pierre Loti, La troisième jeunesse de madame Prune, Paris, Calmann-Lévy, 1948, p. 83-84.
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