mercredi 7 août 2024

Goethe à Phalsbourg le 23 juin 1770

 

Plaque  en marbre apposée sur la porte d'Allemagne
en souvenir de la visite de Goethe à Phalsbourg le 23 juin 1770

"So gelangt man allmählich nach Pfalsburg, einer neueren Festung. Sie liegt auf einem mäßigen Hügel; die Werke sind elegant  auf schwärzlichen Felsen von gleichem Gestein erbaut, die mit Kalk weiß ausgestrichenen Fugen bezeichnen genau die Größe der Quadern und geben von der reinlichen Arbeit ein auffallendes Zeugnis. Den Ort selbst fanden wir, wie sich's für eine Festung geziemt, regelmäßig, von Steinen gebaut, die Kirche geschmackvoll. Als wir durch die Straßen wandelten - es war Sonntags früh um neun -, hörten wir Musik; man walzte schon im Wirtshause nach Herzenlust,  und da sich die Einwohner durch die große Teuerung,  ja durch die drohende Hungersnot in ihrem Vergnügen nicht irre machen ließen, so ward auch unser jugendlicher Frohsinn keineswegs getrübt, als uns der Bäcker einiges Brot auf die Reise versagte und uns in den Gasthof verwies, wo wir es allenfalls an Ort und Stelle verzehren dürften.
Sehr gern ritten wir nun wieder die Steige hinab, um dieses architektonische Wunder zum zweiten Male anzustaunen, und uns der erquickenden Ausssicht über das Elsaß nochmals zu erfreuen."
Extrait de Dichtung und Wahrheit de Goethe.

"On arrive de la sorte insensiblement à Phalsbourg, nouvelle place forte. Elle est située sur une colline peu élevée ; les ouvrages sont construits élégamment sur des rochers noirâtres en pierre de même nature ; les joints, enduits de chaux, indiquent exactement la grandeur des pierres équarries et attestent d'une manière frappante la netteté de l'ouvrage. Nous trouvâmes la ville régulièrement bâtie en pierres, comme il convient pour une place forte ; l'église est d'un bon goût. En nous promenant par les rues à neuf heures du matin (c'était dimanche), nous entendîmes de la musique. On valsait déjà dans l'auberge à cœur joie, et, comme les habitants ne se laissaient pas troubler dans leur plaisir par la grande cherté, même par la disette imminente, notre jeune gaieté ne fut nullement altérée, quand le boulanger nous refusa un peu de pain pour le voyage et nous adressa à l'hôtellerie, où nous serions libres de le consommer sur place.
Nous redescendîmes avec un grand plaisir la chaussée de Saverne, pour admirer une seconde fois cette merveille d'architecture, et jouir encore de cette délicieuse vue sur l'Alsace."
Traduction de Jacques Porchat, 1862. 

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