samedi 18 septembre 2021

l'intérieur de la chapelle Saint-Hubert de l'église de Charmes



les deux travées voûtées en étoile avec les écus armoriés aux clefs :
Savigny, Haussonville, Chambley, Florange - Haraucourt, Bayon, Chauffour, Chauvirey


entrée de la chapelle aux deux arcs en plein cintre et reposant au centre sur un cul-de-lampe suspendu


pilastres et chapiteaux Renaissance, au-dessus deux dauphins stylisés symétriques


Sainte Véronique


David tenant la tête de Goliath par les cheveux





dessin de Gaston Save © limédia galeries
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 L'intérieur de la chapelle Saint-Hubert
c. 1 5 3 7
Église Saint-Nicolas - Charmes 
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Pour les huit écus armoriés de la chapelle, voir :
André Philippe, "Un portrait sculpté du duc Antoine à l'église de Charmes-sur-Moselle", dans le Bulletin de la Société d'Archéologie lorraine, 1928, mars-avril, p. 41-43.
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La chapelle de Savigny ou de Saint-Hubert est la plus riche et la plus intéressante de l'église. Elle est de plan rectangulaire et est divisée en deux travées voûtées en étoile ; les clefs sont armoriées aux huit quartiers des enfants de Jacques de Savigny et de Jeanne d'Haraucourt. Cette chapelle, qui est due aux libéralités de Georges ou de Gérard de Savigny, peut-être des deux, a été construite en 1537, date gravée sur l'un des contreforts, à l'intérieur de la sacristie. Si son architecture est encore gothique, sa décoration est presque entièrement Renaissance. Les nervures, le doubleau et les formerets retombent sur des supports délicatement évidés, mais dont les bases sont encore buticulaires, et qui sont encadrés par des pilastres chargés d'arabesques ; l'un d'eux porte un médaillon qui représente de profil le pape Clément VII, malheureusement mutilé. Les deux grandes fenêtres qui éclairent la chapelle au nord, sont gothiques, en arc brisé, à deux formes tréflées et à remplage flamboyant. Par contre, l'entrée de la chapelle est faite de deux arcs en plein cintre jumeaux portés aux extrémités par des pilastres et reposant au centre sur un cul-de-lampe suspendu ; l'intrados des arcs et des pilastres sont chargés d'arabesques. Le tympan supporté par ces arcs, du côté du collatéral, présente en bas-relief, au milieu de rinceaux, des scènes de la vie de saint Hubert.
André Philippe, "Charmes-sur-Moselle. Église Saint-Nicolas", dans Guide archéologique du Congrès Nancy-Verdun, Paris, A. Picard, 1934, p. 141-142.

Marcel Albiser, Charmes-sur-Moselle, Lyon, Impr. Lescuyer, 1967, p. 7. Les deux arcatures d'entrée s'appuient sur des pilastres à chapiteaux ornés d'acanthes, d'oves et de volutes. Aux retombées des voûtes, les nervures prismatiques sont unies entre elles par des dauphins, images d'immortalité ; elles se prolongent entre les deux fenêtres qui éclairent l'intérieur jusqu'à cinq petites sur lesquelles elles reposent. À mi-hauteur du pilier ainsi formé, on aperçoit l'effigie martelée du fondateur, et un peu à droite, en dessous du médaillon, l'image de saint Georges terrassant le dragon. Nous pensons donc que cette chapelle est due à Georges de Savigny. Il était écuyer du duc Antoine et fils de Jacques de Savigny et de Jeanne de Haraucourt. les armes des deux familles sont sculptées à la voûte.

La chapelle des Savigny de l'église de Charmes est située à l'extrémité du bras nord du transept, elle compte deux travées et a été bâtie à partir de 1523 comme l'indique l'effigie du pape Clément VII (1523-1534) dans un médaillon d'un pilastre intérieur... Le soin apporté au décor est remarquable, tant à l'extérieur qu'à l'intérieur. Il est d'une richesse inouïe et les références sont purement celles du vocabulaire ornemental de la première Renaissance. Ainsi, par exemple, chacun des pilastres qui portent l'arc d'entrée est paré d'une chute où se mêlent avec fantaisie figures, coquilles, arabesques, corbeilles de fleurs, etc. Par sa densité et sa luxuriance, le décor Renaissance s'apparente au monument funéraire de René II, érigé en 1510-1511 dans la chapelle des Cordeliers de Nancy.
Pierre Sesmat, "La pitié des chapelles Renaissance de Lorraine", dans Le Pays Lorrain, mars 2013, p. 83.

Pour l'ornementique du tombeau de René II aux Cordeliers de Nancy, voir l'étude de Paulette Choné dans Lotharingia, tome XVI, 2010, p. 99-105. 

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