dimanche 19 août 2018

st Martin sur le Rhin, vitrail de l'église de Vaudeville, Meurthe-et-Moselle



En mars 354, lors de la campagne contre les Alamans sur le Rhin, le légionnaire Martin,
sans armes, en brandissant un  crucifix, engage les Barbares à faire la paix
vitrail de Joseph Benoit, Nancy, 1923
inscriptions :
341 - 1918
A leur patron saint Martin, les habitants de Vaudeville, souscription 1921-1923
 Église Saint-Martin de Vaudeville, Meurthe-et-Moselle
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Cette scène, un peu arrangée de la vie de saint Martin, est extrêmement rare. Le rapport  est évident (les Alamans et les Allemands) avec la paix qui suivit la guerre de 1914-1918. Il est bien dommage que ce vitrail soit abîmé, car c'est une très belle œuvre de Joseph Benoit. Que signifie 341 ? 341e Régiment d'Infanterie ?
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Un moment de la vie de saint Martin peu connu :
C’est aussi le temps où les grandes invasions germaniques se préparent ; les Barbares sont aux portes de l’empire ; depuis longtemps déjà les milices auxiliaires des légions sont composées de mercenaires d’origine germanique. En mars 354, Martin participe à la campagne sur le Rhin contre les Alamans à Civitas Vangionum en Rhénanie ; ses convictions religieuses lui interdisent de verser le sang et il refuse de se battre. Pour prouver qu’il n’est pas un lâche et qu’il croit à la providence et à la protection divine, il propose de servir de bouclier humain. Il est enchaîné et exposé à l’ennemi mais, pour une raison inexpliquée, les Barbares demandent la paix.
(Wikipédia)

"Alors qu'en 356, Julien, ayant concentré son armée près de Worms, distribuait aux soldats un donativum [récompense exceptionnelle] Martin demanda au César de libérer du service militaire, pour se consacrer tout entier au service de Dieu. Julien l'accusa d'avoir peur de la bataille qui devait se livrer le lendemain. Martin offrit de se tenir en avant des lignes, sans armes. On le prit au mot, et on le mit en prison, lui déclarant, qu'il serait le lendemain exposé sans armes aux coups des ennemis. Or, le lendemain, les ennemis envoyèrent des ambassadeurs et se rendirent à merci."
Jean-Jacques Hatt, Histoire de la Gaule romaine (120 avant J.-C. - 451 après J.-C.), Paris, Payot, 1966, p. 331.

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