mardi 27 juin 2017

le chemin de saint Élophe


Le chemin de saint Élophe
Soulosse-sous-Saint- Élophe, Vosges
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La déambulation d'Élophe
Dans la vallée du Vair, à l'emplacement de ce qui est considéré comme le lieu de l'exécution de saint Élophe, s'élève une chapelle , appelée Épéotte. Un auteur a estimé que ce nom est celui de la servante d'Élophe. Dans cet oratoire, se trouve un autel portant le millésime 1614. Une grande table de grès montre une scène en relief dont il est aisé de deviner les protagonistes. Un personnage assis sur un trône serait l'empereur Julien. Celui agenouillé devant un bourreau est Élophe, qu'on devine encore, en arrière-plan, marchant appuyé sur un bâton. Dans un coin, une femme porte une palme, elle serait Épéotte. Ce bas-relief résume la légende, la donne à voir tout en décrivant le petit trajet que le pèlerin doit effectuer pour rejoindre le tombeau du saint.
A 700 mètres de ce sanctuaire, avant de gravir la pente qui mène vers l'église Saint-Élophe au village de Saint-Élophe se trouve la source qui aurait jailli après qu' Élophe eut frappé le sol de son bâton. 
Juste avant de parvenir au sommet du plateau, le pèlerin arrive à la "roche fendue". Dans le rocher apparaît une sorte de couloir, lieu de la cachette d'Élophe. L'entrée est surmontée d'une voûte en berceau et au fond est installé un petit autel sur lequel est posée une statuette du céphalophore. Encore quelques pas et le marcheur parvient dans le cimetière qui entoure l'église. Il y découvre la "chaire de saint Élophe", grosse pierre affectant la forme d'un siège enserrée entre les murs d'un petit édicule de deux mètres de haut.
L'entrée dans l'église Saint-Élophe se fait par la porte latérale sud clairement identifiée au saint. Elle est dominée par une niche où prend place la statuette du saint. Entré dans l'église, le pèlerin se dirige vers le gisant du saint portant le costume de diacre avec la dalmatique. Il est couché sur une table supportée par sept piliers sculptés. Sans doute au XIXe siècle a été gravée sur le pourtour la mention "SEPULCHRUM  D. ELIPHII  MARTYRIS. AN.  459". Sous cet ensemble se trouve le sarcophage dans lequel saint Gérard, évêque de Toul, aurait découvert les ossements du saint. Le croyant s'y glisse, espérant y capter  la puissance qui émanerait du lieu.

D'après Philippe Martin, "Saint Élophe, la construction d'un légendaire, XIIe-XIXe siècles", dans les Annales de l'Est, n° 2, 2011, p. 62-66, document p. 63.

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