
"En élévation, le niveau moyen de la tour s'orne sur chaque face, sauf à l'est, d'une triple arcature aveugle. Les arcs sont en plein cintre et à angles vifs. Ils reposent sur des colonnettes à beaux chapiteaux sculptés et à tailloirs ornés de bouclettes sinueuses. Sur les murs, les tailloirs se prolongent en impostes qui font le tour des massifs d'angle. L'étage supérieur est en sensible retrait. Ses faces, sauf celle de l'est, sont percées de baies géminées groupées deux par deux, qui ont d'intéressants chapiteaux sur les colonnettes des trumeaux. Tout au sommet règne un hourd de bois (refait) datant de la fin du Moyen Âge, époque à laquelle on surhaussa aussi la nef et le chœur pour fortifier l'église et la transformer en lieu de refuge." (Hubert Collin.)
porte de la façade occidentale de la tour construite au XVIIIe siècle
extérieur de la nef côté sud
extérieur de la nef côté nord
extérieur de la nef côté nord - une rangée de billettes
petite fenêtre romane
l'abside et l'absidiole sud, restées intactes, avec des parois de pierre bien appareillées,
sont animées par des pilastres de très faible relief réunis par des arcs sous lesquels s'ouvrent les fenêtres
ce n'est la porte d'entrée pour une crypte, mais celle d'un caveau
pour la défense, le chevet a été exhaussé par un mur de 5,40 m bâti en moellons
abside et ruine de l'absidiole nord
absidiole sud
Dugny. Plan par Delangle
Basilique à piliers carrés. tour-clocher-porche dans œuvre, nef de quatre travées avec bas-côtés,
chœur d'une travée, délimitée par des piliers composites et terminée par une abside semi-circulaire
flanquée d'absidioles, celle du sud restée intacte
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Église Notre-Dame-en-sa-Nativité - Dugny-sur-Meuse
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Église de Dugny. Dessin de Gustave Létrillart
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- Georges Durand, Églises romanes des Vosges, Paris, Champion, 1913. Plusieurs mentions : clocher-tour hors-œuvre avec porte ou sans porte (p. 116, n. 1), tribune de la tour-porche (p. 118 et fig. 82), l'arcature aveugle de la tour (p. 122, n. 1), système de la basilique (p. 89, n. 1), jambages des fenêtres du chevet ornés à l'intérieur d'une petite colonnette, sans archivolte saillante (p. 94).
- René Truttmann, "Églises fortifiées de l'Est de la France", dans Le Pays Lorrain, 1959, p. 1 (dessin) et p. 36 : «Le chevet, qui devait être une abside romane en cul de four, a été fortement surélevé d'où lézardes en plusieurs endroits. Dans la partie surélevée ont été percées cinq fenêtres de tir rectangulaires dont deux sont murées. On ne voit plus de corbeaux pour mantelets. La surélévation du chevet a entraîné une légère surélévation des combles de la nef pour que la faîtière soit continue et à peu près horizontale, car l'extrémité est, au-dessus du chevet, se relève légèrement. Au-dessus de la nef on ne voit pas de fenêtres de tir mais seulement les petites fenêtres romanes au-dessus des grandes arcades. Le clocher est coiffé d'un hourd. Quelques petites meurtrières sont percées dans la maçonnerie.»
- Étienne Fels, "Dugny. Église Notre-Dame", dans Congrès archéologique de France. Nancy et Verdun, Paris, Picard, 1934, p. 379-390. Le plan ci-dessus par Delangle.
- Pierre Simonin, "Dugny-sur-Meuse. Église Notre-Dame", dans Dictionnaire des églises de France, sous-tome V A, Alsace, Lorraine, Franche-Comté, Paris, Éditions Robert Laffont, 1969, p. 47-48. Clocher-porche dans œuvre.
- Hubert Collin, Les Églises romanes de Lorraine, tome II, Société d'Archéologie Lorraine, Nancy, 1983, p. 143-146. Le chœur a reçu une voûte au XIIIe siècle. Tour-porche des environs de 1150, la nef et le chevet remontant à dix ou vingt ans en arrière.
- Philippe Pagnotta, Jacques Mourier, Les églises fortifiées de la Meuse, Bar-le-Duc, Musées de la Meuse, 1993, p. 120 pour la coupe longitudinale de l'église. Pour ces auteurs, la tour-porche était à l'origine hors-œuvre (p.57).
- Hubert Collin, "Église de la Nativité-Notre-Dame de Dugny", dans Congrès archéologique de France. Les Trois Évêchés et l'ancien duché de Bar, Paris, Société Française d'Archéologie, 1995, p. 113-119.