lundi 14 avril 2025

la Vierge à l'Enfant lorraine du XIVe siècle du Musée du Louvre


 

Vierge à l'Enfant, Lorraine
vers 1330 © Musée du Louvre
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"L'imposante statue d'origine lorraine, au même titre que la « sponsa » de Maxéville et que la Vierge à l'Enfant lisant, conservée au musée de Cluny compte parmi les plus beaux exemples de l'art sculptural courtois. La dextre de la Vierge manquant ainsi que les deux mains de l'Enfant, l'on ne saurait dire avec certitude quels étaient leurs attributs. Il s'agissait sans doute de la fleur d'églantine ou du lis, les bras tendus de l'Enfant rappelant eux, les Vierges de Saint-Dié, de Bouxières-aux-Dames ou celle de la collection Schwartz de Mönchengladbach en Rhénanie, Vierges auxquelles s'apparente celle de Ryaux qui en a toute l'élégance et qui soutient la comparaison avec la Vierge de Longuyon. Chez l'Enfant, l'on retrouve la chemise aux revers pointus, caractéristiques de ces sculptures. Plus rare est cependant le manteau qui enveloppe presque entièrement la madone, notamment à la hauteur du buste, ne dégageant que le liseré du col et le bas de la jupe retombant sur la jambe d'appui. Plis et bordures sont sculptés avec une précision extrême. La fascination exercée par des œuvres d'une telle qualité explique aisément le rayonnement de la sculpture lorraine en Rhénanie, et plus particulièrement à Cologne (l'on songe à la Vierge de l'église Sainte-Ursule qui se trouve aujourd'hui au Leoninum de Bonn)."
Françoise Baron (dir.), Les Fastes du gothique, le siècle de Charles V, catalogue  d'exposition, Paris, Galeries nationales du Grand-Palais, 9 octobre 1981 - 1er février 1982, Paris, Réunion des musées nationaux, 1981, p. 65-66, cat. 5.

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