dimanche 21 mai 2017

vitrail de la Vierge à l'Enfant de l'église d'Olley



Vierge à l'Enfant Jésus
Sancta Mater Dei
vitrail non signé de l'abside de l'église Saint-Remy d'Olley, Meurthe-et-Moselle
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C'est vraisemblablement Notre-Dame de Benoîte-Vaux, car la Vierge tient une pomme dans la main droite ; mais c'est surtout dans sa façon de la tenir qui est significatif.
Inscription : ( Egredietur virga de radice Iesse ) et flos de radice eius ascendet , Isaïe, XI, 1. (Un rameau sortira de la souche de Jessé) et de ses racines poussera un surgeon.


L'image miraculeuse de N.D. de Benoistevaux
" Si la pomme, ô Marie, a fait nôtre malheur,
Le fruit de votre sein fait tout nôtre bonheur. "

- Charles Aimond, Notre-Dame de Benoîte-Vaux. Son histoire, son pèlerinage, Bar-le-Duc, Imprimerie Saint-Paul, 1937, p. 176-177. À quel type connu de Vierge Mère se rattache l'actuelle statue de Benoîte-Vaux ? Elle appartient à cette lignée de Madones dont le geste oppose la pomme, ce fruit de mort qui causa la chute de l'humanité,  avec l'ancienne Ève, à l'Enfant-Dieu, ce fruit de Rédemption, sorti du sein  de la nouvelle Ève. De là, la sentence latine, qu'on peut lire auprès de la Madone de Benoîte-Vaux, et qu'on traduisait ainsi autrefois : Si la pomme, ô Marie, a fait notre malheur, Le fruit de votre sein fait tout notre bonheur. Il serait trop long d'énumérer ici les nombreuses Vierges à la pomme que possède encore la France. À côté de Notre-Dame du Pilier, à Chartres, citons tout au moins plusieurs statuettes d'ivoire du Musée du Louvre, entre autres la célèbre Vierge, dite de la Sainte Chapelle. Celle-ci, comme la Vierge du XIVe siècle de Benoîte-Vaux, supporte, de ses doigts effilés, le fruit de mort qu'elle semble montrer à Jésus. Tandis que la statue actuelle de pierre de la chapelle de Benoîte-Vaux , à l'imitation de l'original du XVIe siècle, tient à plaine main le fruit de mort, comme si elle voulait le montrer aux fidèles. La statue actuelle, à la différence encore de la Vierge de la Renaissance, tient la tête droite, face aux fidèles, sans regarder son  Fils.
- Alain Brix, "Les pèlerinages à Benoîte-Vaux au XVIIe siècle", dans Le Pays Lorrain, 1974, p. 115-126. Image du pèlerinage au XVIIIe siècle p. 123.

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