" Quel avenir aujourd'hui pour ces centaines d'églises ordinaires qui ne pourront jamais trouver d'autre vocation que religieuse, celles qui ne sont ouvertes que quelques jours par an pour une fête, un mariage ou une rare messe dominicale ? Faut-il s'habituer à leurs portes closes au nom de la sécurité et de la protection du patrimoine ? Ces portes closes qui réduisent les églises à n'être plus qu'une silhouette tutélaire mais désincarnée, qui les excluent de nos pratiques culturelles et touristiques (des heures pour trouver la clef !) et qui finalement les condamnent à n'être bientôt qu'un lieu sans vie, un patrimoine vide. Ne serait-il pas temps d'oser d'autres solutions ? Ne serait-il pas préférable d'oser ouvrir ces églises ? Ne serait-il pas préférable que les fidèles ou les habitants s'en chargent, les ouvrent régulièrement et veillent sur elles ? "
Pierre Sesmat, " Quel avenir pour les églises en Lorraine ? ", dans Le Pays Lorrain, décembre 2014, p. 388.
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