mardi 17 octobre 2017

les stations du chemin de croix monumental d'Usselkirch à Boust, Moselle



1ère station : Jésus est condamné à mort
Cette première station de chemin de croix présente une iconographie particulière.
Jésus a été amené dans le prétoire de Pilate. Interrogé, Jésus répond qu'il est le roi des Juifs. La foule houleuse réclame sa condamnation. Pilate s'en lave les mains.
Sur cette station de chemin de croix, un petit serviteur apporte l'aiguière d'eau pour que Pilate se lave les mains ; c'est l'iconographie ordinaire. Pourquoi Pilate brise-t-il un bâton de commandement ? C'est cela qui est singulier. Nulle part, je n'ai retrouvé ce geste de Pilate dans les chemins de croix.
Le bâton est un emblème d'autorité. En ce jour de la condamnation de Jésus, Pilate abandonnerait son autorité sur le peuple juif ?


2e station : Jésus est chargé de la croix


4e station : Jésus rencontre sa sainte Mère


5e station : Simon de Cyrène aide Jésus à porter sa croix


7e station : Jésus tombe pour la seconde fois sous le poids de la croix




9e station : Jésus tombe pour la troisième fois
cette station est dite aussi du "Christ rampant"



10e station : Jésus est dépouillé de ses vêtements



13e station : Jésus est déposé dans les bras de sa sainte Mère
-
Les huit stations restantes du chemin de croix monumental d'Usselkirch
seconde moitié du XVIIe siècle
Boust, Moselle
(photos JLJ années 1980 ; années 2008 et 2017)
-


"Le chemin de croix d'Usselkirch, paroisse dont l'église est isolée sur la commune de Boust, canton de Cattenom (Moselle), orne à l'extérieur le mur du cimetière auquel les stations sont adossées. Ici la Ve station (Simon de Cyrène aidant Jésus à porter sa croix). Art réaliste, œuvre sans doute d'un artiste allemand. Ce Dieu accablé et trébuchant, Simon épuisé "qui revenait des champs" (Marc, XV, 21) et tout bossu de fatigue, n'est-ce pas l'image  de la Lorraine martyre du XVIIe siècle, des générations rurales gravissant leur calvaire, dans une totale détresse, tendant le dos sous les coups ?"
Histoire de Lorraine, Nancy, Société Lorraine des Études locales dans l'enseignement public, 1939, pl. LXII, fig 87 ci-dessus. XVIIIe siècle.

Henri Hiegel, "A propos de la disparition de deux stations de croix au cimetière d'Usselkirch près de Boust", dans Les Cahiers Lorrains, 1968, p. 24.

Walter Hotz, Handbuch der Kunstdenkmäler im Elsass und in Lothringen, (dritte, verbesserte und erweiterte Auflage), München, Deutscher Kunsterverlag, 1976. "Auf dem Friedhof zum Teil zerstörte figurenreiche Reliefs eines monumentalen Kreuzwegs, 17. Jh.(?)."

"Des quatorze stations de chemin de croix disposées sur le pourtour de la nef de l'ancienne église paroissiale, huit subsistent. Elles sont sculptées en haut-relief dans le calcaire et sont d'importantes dimensions (largeur : 140 cm environ). En dépit du mauvais état de conservation, le mouvement donné à chaque scène, la variété des attitudes et des expressions attestent de la qualité du sculpteur qui les réalisa au cours de la seconde moitié du XVIIe siècle."
Bruno Malinverno, Canton de Cattenom, Moselle, collection Images du Patrimoine, Metz, Éditions Serpenoise, 1988, p. 27. Photo de la 4e station.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire